Un héritage à préserver pour la paix
Dès la première moitié du 20e siècle, devant l’ampleur des destructions causées par la Première Guerre mondiale émerge l’idée de sauvegarder certains sites et monuments à l’échelle mondiale. Il faut toutefois attendre 1959 pour que s’opère une véritable mobilisation internationale en faveur de la protection du patrimoine. Cette année-là, débute la Campagne de Nubie menée par la communauté internationale pour sauver, entre autres, les temples d’Abou Simbel et de Philae menacés par la construction du barrage d’Assouan en Egypte. Annonçant d’autres opérations de grande ampleur visant à protéger d’autres sites patrimoniaux comme Venise en Italie (suite aux inondations de 1966) ou le temple dégradé de Borobudur en Indonésie, cette action est relayée dès le départ par l’UNESCO.
L’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture (UNESCO) estime en effet que la défense de ces biens menacés de disparition fait partie de ses prérogatives. Agence de l’Organisation des Nations Unies (ONU), née au lendemain de la Seconde Guerre mondiale afin d’éviter un nouveau conflit international, elle juge que l’union des nations passe aussi par la sauvegarde de son patrimoine commun. En novembre 1972, les Etats membres de l’UNESCO adoptent donc une Convention concernant la protection du patrimoine mondial. C’est la naissance de la notion de « Patrimoine du Monde », dépassant les frontières nationales et appartenant à tous.
Objectif de la Convention ? Fédérer la communauté internationale afin de protéger « certains biens du patrimoine culturel et naturel présentant un intérêt exceptionnel ». Le Comité du patrimoine mondial qui décide de l’inscription des sites candidats (et parfois de leur retrait) est créé en 1976. Deux ans plus tard, la cathédrale d’Aix-la-Chapelle (Allemagne), l’île de Gorée (Sénégal) ou les îles Galápagos (Equateur) inaugurent la Liste du patrimoine mondial. En France, les premiers sites sont inscrits en 1979 dont le Mont Saint-Michel, le palais et le parc de Versailles et la cathédrale de Chartres.
Des biens universels et exceptionnels
Au nombre d’un millier aujourd’hui, les biens inscrits sur la Liste l’ont tous été en raison de leur valeur universelle exceptionnelle, à savoir une valeur patrimoniale tellement remarquable et symbolique qu’elle est reconnue par tous, sans distinction de culture, de langue, de religion ou de pays. Ces biens communs à tous les peuples du monde doivent être préservés et transmis aux générations futures. Les raisons pour lesquelles il est possible de qualifier un bien d’exceptionnel sont multiples. Il peut par exemple, témoigner d’« un génie créateur humain », présenter des caractéristiques monumentales et architecturales particulièrement remarquables ou encore revêtir une importance historique significative.
La valeur universelle exceptionnelle d’un bien est évaluée en fonction de dix critères. Toute candidature doit satisfaire au minimum à l’un de ces critères détaillés dans les « Orientations devant guider la mise en œuvre de la Convention du patrimoine mondial » qui est, avec le texte de la Convention, le principal document de référence concernant les inscriptions au Patrimoine mondial. Devant l’inflation des demandes d’inscription transmises chaque année au Centre du patrimoine mondial depuis 40 ans, le nombre de sites à inscrire annuellement est désormais limité à 45. Chaque Etat-partie à la Convention n’a le droit de déposer que deux dossiers maximum par an.
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