Mosaïque de paysages
La permanence du paysage antérieur
Avant l’arrivée de l’activité minière, le futur Bassin minier offre essentiellement des paysages de plaine avec quelques collines et coteaux, des marais, des marécages, des étangs, des forêts et des prairies humides. La présence de l’eau et la qualité des sols ont historiquement orienté le territoire vers une économie rurale fondée sur une agriculture nourricière très riche. Les paysages sont alors caractérisés par de vastes secteurs ruraux et agricoles s’articulant sur une urbanisation relativement dense mais de taille modeste. Les villes historiques les plus importantes que sont Béthune, Douai, Valenciennes et Lens structurent ce territoire.
C’est sur cette strate que se développe à une vitesse fulgurante un nouveau paysage totalement différent, lié à la découverte du charbon et à son exploitation. Mais l’industrie charbonnière n’a pas totalement absorbé le paysage antérieur. L’exploitation minière a certes « entamé » les secteurs ruraux et/ou forestiers mais les interstices – entre les bourgs, les villes, les sites d’exploitation et les cités ouvrières – sont pour l’essentiel, aujourd’hui encore, occupés par des parcelles agricoles et/ou naturelles. Cette arrière-plan sur lequel se détachent parfaitement terrils, chevalements, cités minières, offre une remarquable lisibilité sur le patrimoine minier et participe à la valeur universelle exceptionnelle du Bassin minier comme paysage culturel.
Des paysages contrastés
L’empreinte minière a pris des formes différentes en fonction du socle topographique et des spécificités naturelles, agricoles ou urbaines. Le caractère minier s’affirme plus ou moins au sein des paysages et la traversée du Bassin minier d’est en ouest ou du nord au sud, propose autant d’ambiances différentes. Il est ainsi possible de passer aisément d’un espace très urbain, à une plaine où les cultures s’étendent à perte de vue, ou bien encore, d’un espace très boisé à une vallée densément urbanisée et industrialisée.